Pour une simple barque.
Pour une simple barque
Elle bouge à peine sous les caresses d’une marée nonchalante et les bouées autour d’elle sont les bouchons qui dansent, sans s’enfoncer au contact des poissons de passage. Et ce miroir d’eau, où se cachent les images visibles aux seules ondines de ces lieux, semble refléter les pensées d’un adulte paisible ou la pureté d’âme d’un enfant innocent.
Elle n’est certes pas issue du bois qui autrefois faisait son charme, mais elle pose sur l’onde avec autant de majesté et de simplicité qu’un bâtiment de grand pavois. Elle accompagne de toute éternité les hommes de la mer pour que nous puissions nous délecter des fruits de l’océan.
Je salue ta simplicité, compagne d’aigue-marine et si tes couleurs ne sont pas toujours en osmose avec l’écrin sur lequel tu navigues, il importe avant tout de révérer les fonctions de ta charge. Glisse longtemps encore sur l’onde claire, pour que je puisse longtemps encore, admirer la lumineuse féerie d’un Bassin que je souhaiterais éternel.