UNE VILLE IIDEALE...
UNE VILLE IDEALE
J’ai posé le pied sur ton immense jetée,
Tel un aventurier, dès la marée montée
Et j’ai pu cheminer, les cheveux dans le vent,
Vers ta proue de béton, s’ouvrant sur l’océan.
Et tout à côté, au faîte de ces grands arbres,
Les aiguilles de pins cousent au vent d'autan,
Et leur écorce n’a plus à craindre l’ambre
Par les blessures dont ils souffraient avant..
Je me suis promené tout le long du Cirès
Près de la frontière nous séparant d’Arès,
Et je fut très surpris par ce golf verdoyant
Où tant de personnes jouaient en s’amusant!
Je les saluais, d’avoir aussi bien réussi
Et d’honorer céans de leur chère présence,
Les hôtels et casinos de la ville fleurie
Avec aisance, finances et bienfaisance.
La qualité de vie s’en trouve améliorée
Et chacun vend, loue, achète et spécule,
Aux grands revenus et parachutes dorés
Eloignant à jamais les tous petits pécules.
J’ai eu loisir de voir le ballet aérien
De tous ces pilotes revenant de voyage ;
Peut-être des nantis ou bien des rotariens
Se poser en douceur sur l’aérovillage.
Que de belles maisons, sur le sol érigées,
Ayant eu raison de ces endroits stériles,
Ne pouvant autrement qu’êtres urbanisés,
Pour devenir enfin une très grande ville.
Il ne fait que douceur en cette anse divine,
Où sur la plage dorée, le bonheur se devine,
Avec ce sable cristal qui scintille au soleil,
C’est un endroit béni et à nul autre pareil.
FrançoisVeillon
Port d'Andernos avant extension...