4 mai 2011
Le bassin, un sinus un peu irrité
LE BASSIN UN SINUS UN PEU IRRITE
Lorsque j’aperçois ton sinus, engorgé, irrité,
De tous les allergènes que tu as respirés,
Je ne doute pas que tu sois malheureux
De voir se dégrader ton système herbeux.
Il me plaisait de sentir l’opulente guipure
De ce bon vieux varech ; j’en faisais une cure
De cette senteur iodée, respirant bien à fond
L’odeur de ce bassin, un souvenir profond.
Je t’aime comme une entité, une divinité
Et j’ai l’heur de penser que nous avons hérité
D’un cadeau, d’un bijou, d’une aigue-marine,
Qu’il nous faut préserver des attaques malignes !
Hideuse boue qui t'étouffe de son linceul de deuil
Et si en ta surface tu semble toujours aussi beau,
Les passants, c’est certain, auront la larme à l’œil,
Quant des mouettes ils ne verront que corbeaux.
François Veillon
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