LAISSEZ-NOUS CETTE LAISSE DE MER
Par la marée, chaque jour qui l’engraisse
De varech, d‘algues et d’autres espèces
Et profite à la faune d’une grande richesse.
J’ai marché sur les tresses qui ne blessent
Le pied et senti les odeurs d’allégresses
Sur ces coussins d’une grande mollesse
De l’iode libéré sous le pas qui le presse.
Il ne faut pas, pour passer à la caisse
Oter cette écharpe au profit du bizness
Car nous n’aurons sans plus de noblesse
Qu’un sable nu, une étendue de tristesse
Le chasseur dépité de par son Hammerless
Ne pourra plus tirer sur les oies en détresse
Dont les effectifs sont portés à la baisse,
Mais il aura la tone et sa lucarne traîtresse.
Il ne faut pas ignorer que par la maladresse
De l’homme, la nature se verra vengeresse.
Mais il sera trop tard le temps de la sagesse,
Quand les éléments l’auront pris de vitesse !
Alors on peut penser, pour éloigner le stress
Qu’il faut accepter ce que la mer nous laisse
Et garder ses présents avec un peu de liesse
Avant que sa colère bientôt ne nous agresse.
François veillon
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