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Pour que la baie d'Arcachon ne devienne la baie des cochons

15 janvier 2017

L'arbousier, un arbre toujours vert...

 

Un arbre toujours vert

J’aime bien ta force sauvage, ô mon bel arbousier car, toujours en mouvement, il n’est pas une saison ou je te vois reposé. Ta parure verte aux feuilles vernissées traverse les hivers sans pour cela tomber. Sur tes branches lisses et basses les enfants se hissent sans effort et leurs cris de joie te font vibrer jusqu’au cœur de l’aubier. Tes fleurs en cloches blanches sont les grelots de porcelaine tels des muguets près des fontaines. Ton port compact ou étalé se modèle selon les lieux que tu as choisis d’aimer. Et quand vient la saison, pour que tu nous plaises, tu nous fais des cadeaux, mon petit arbre aux fraises. Tes drupes savoureuses fines et sucrées enchantent mes papilles mais aussi mon palais. Que n’ai-je ramassé aux frimas de l’automne ton bois bien desséché afin qu’il puisse me chauffer devant la cheminée. Tu redonnes la vie aux espaces stériles par de petits rejets qui sans toi ne seraient colonisés. Et chaque fois que je te vois, les pieds plantés dans le sable et les branches dans l’azur je me prends à rêver à ta vigueur et à la générosité de ta belle nature. Tu es pour moi l’archétype de la chaleur des vacances, du renouveau perpétuel et bien qu’arrivant du Midi te voici à jamais acclimaté ici.

 

arbousier 2

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15 janvier 2017

Les confluences du bonheur...

 

Les confluences du bonheur
Il me plaît, quand un songe me réveille, de te savoir allongée sur le flanc. Ta présence me rassure et j’aime toucher ton corps, alors que tu voyages dans des pays où je ne puis aller. Visites-tu les confluences du bonheur avec toutes les déclinaisons de passions et de beautés ? Ma tendresse patiente attendra ton réveil afin que sur ta joue je puisse déposer un baiser matinal. Que me rapportes-tu du pays des lumières ? As-tu vu les grands lacs, les montagnes et les forêts, qui je le crois, peuplent les autre mondes que l’on ne voit qu’en rêve ? Il me plaît de serrer ta main et d’éprouver la fraîcheur de ce contact. Alors, sans rien dire, nos pensées vagabondent ensemble et les mots deviennent superflus. Le temps nous a appris à respecter nos différences et les conflits s’apaisent avant d’avoir commencés. Les mots que l’on ne dit pas sont des joyaux que l’on garde dans sa bouche, mais il suffit d’un seul pour que ton âme s’éclaire. Le sablier du temps nous uniformise et nous fond en une entité unique. La fougue des folles années trouve un peu le repos mais l’attachement nous lie chaque jour un peu plus. Je trouve en toi la partie qui me manque et si parfois je te vois lassée de me sentir aussi près, n’oublies pas qu’il m’est difficile de ne pas respirer sans te savoir à mes côtés. Si tu t’éloignes, je te cherche, alors que mon cœur sais bien que tu n ‘es qu’à deux pas. L’amour est un diamant aux facettes multiples et celles qui sont dans l’ombre ne demandent qu’à s’éclairer.

 

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15 janvier 2017

Si j'étais...

Si j’étais un chef de service, je valoriserai la bonne volonté de mes subordonnées pour la tâche accomplie Une production ne peut se réaliser que dans un climat de confiance. Je ne chercherai pas à les brimer pour les erreurs qu’ils auraient commises. Je les encouragerai et les féliciterai pour le travail exécuté correctement, car je saurai qu’ils n’auraient pas choisi ce métier par vocation mais par nécessité.

Si j’étais un élu dans la territorialité, je travaillerai dur pour bien comprendre les rouages des différents services, j’honorerai tous mes rendez-vous de permanence et je répondrai à tous les courriels. Je serai efficace, attentif, à l’écoute, pour rendre service aux employés et au public. J’irai jusqu’au bout de mes possibilités pour aider tous ceux qui viendraient me voir. Au besoin je sortirai du cadre si la situation l’exigeait.

Si j’étais Maire, je respecterai le plus petit des précaires de la catégorie C et je le titulariserai pour tout le travail qu’il aura effectué, sans le jeter comme un mouchoir de poche à l’issue de son contrat. J’écouterai tous les avis des habitants de ma commune et je ne me lancerai pas dans des programmes qui porteraient atteinte au bon sens et finalement au bien-être de chacun.
Je valoriserai l’aspect patrimonial en m’efforçant de restaurer les vieilles demeures plutôt que de les raser. Je n’augmenterai pas les impôts locaux de vingt pour cent, car je saurai qu’ils pénalisent ceux qui ont le moins de moyen pour les acquitter. Je serai toujours comme au premier jour de mon élection. Intègre, impartial, humain et je ne me mettrai pas en colère, fort de mon pouvoir et de mon ascendant sur mes administrés.

… Si j’étais président de la république j’appliquerai une démocratie participative en ce sens que tous les avis seraient pris en compte, tous partis confondus, pourvu que ce soit bon pour le peuple. Je n’aurai qu’un rôle représentatif mais je serai ferme si la situation le demandait. Je développerai l’énergie solaire pour lutter contre la pollution en ce sens que cet astre de vie peut plus nous apporter que nous ne l’imaginons. Ce ne sera pas au moyen des panneaux photovoltaïques mais au moyen de cristaux ; des chercheurs travailleront dur pour concrétiser cette énergie inépuisable. Les richesses seront mieux partagées, il est inadmissible qu’un pour cent des riches possèdent la totalité des biens de la planète. Les salaires seront augmentés par cette répartition. La sécurité sociale sera moins déficitaire grâce aux subventions qui lui reviendraient de droit ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Je valoriserai l’artisanat qui est paraît-il le premier employeur de France. Il faut savoir que sur un chiffre d’affaire modeste un artisan ne reçoit que le tiers pour vivre. Les deux-tiers sont à partager entre les impôts et les caisses de retraites. Retraites insuffisantes lorsqu’elles sont reversées d’ailleurs.
Pour le délicat problème des flux migratoires, il conviendrait, en accord avec la Communauté européenne et les pays concernés de partager des aides sociales. 
Les chefs d’états de ces pays responsables de ces exodes devraient créer un fond social pour les bénéficiaires qui migrent en Europe, allégeant ainsi les charges des états qui les reçoivent.

 contrjour

21 septembre 2016

Balade sur le sentier du littoral d'Arès

 

Petite balade sur le sentier du littoral d'Arès

Les chalands de bois. Que reste-t-il aujourd'hui de ces chalands de bois qui charriaient autrefois huîtres et coquillages. Leurs silhouettes décaties se délitent peu à peu dans le foisonnement végétal. Juste retour des choses où la nature reprend ce que l'on lui a pris.

http://lebassindanstoussesatats.e-monsite.com



19 février 2016

Nouvelle initiative citoyenne dans le cadre de bassin d'Arcachon en transition

http://e-monsite.com/reseauxdechangesdessavoirs.

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26 avril 2014

J'ai envie d'un monde nouveau

 

J’ai envie d’un monde nouveau.

 

 J’ai envie de la venue d’un nouveau prophète qui, par des mots simples, mettrait à nu les cœurs et les âmes, faisant déposer les armes des plus vindicatifs comme les outils dont on n’a plus besoin.

 J’ai envie d’une religion nouvelle dont la pureté, par essence même, ne se bâtirait pas par le sang des martyrs mais sur la volonté de s’améliorer soi-même.

 Je ne suis pas fortuné, mais je suis riche du peu que j’ai et je n’envie pas davantage, car je ne peux profiter que d’une chose à la fois.

 Je voudrais ne plus avoir peur de l’étranger que je croise dans la rue, mais je suis moi-même l’étranger qui fait aboyer les chiens qui ne me connaissent pas.

 Par observation, je sens que la matière est liée à autre chose et que cette autre chose ne peut exister sans elle.

 Je ne peux plus écouter les hommes de la politique, qui disent des mots qu’ils ne pensent pas et dont le long cheminement vers la reconnaissance repose sur chemins qu’ils n’auraient pas souhaités emprunter.

 Il y a des jours où mon esprit fait partie d’un tout, alors que d’autres fois il me paraît bien petit.

 Je respecte la terre, car je ne fais qu’un passage, à terme elle reprendra ce que les hommes lui ont dérobé. D’ailleurs, je n’ai pas la prérogative d’en être propriétaire, je ne sais même pas si mon âme m’appartient, car ce n’est  pas moi qui en suis le concepteur.

 J’ai envie d’un monde nouveau.

François Veillon.

 

lege 11

 

 

 

 

 

23 janvier 2014

La dépêche inattendue

LA DÉPÊCHE INATTENDUE
 
 
Le temps est gris et mon humeur n’est pas au beau fixe. Je marche en solitaire tout au long de cette plage désertée par les estivants des vacances perdues. Le vent a soufflé fort cette nuit et sur la grève, la mer s’est débarrassée de la frange encombrante dont elle ne voulait plus. J’observe, non sans effroi, cette écume grise où gisent les déchets des populations inciviques.
 
Çà et là, gisent les immondices révélatrices des comportements humains. Des canettes en aluminium flottent encore dans des trous d’eau où frétillent des alevins prisonniers. Comment faire pour transformer ce désastre écologique en utile alternative… Je pense que j’expédierai un message, une supplique, une main tendue vers une âme ou un cœur qui y sera sensible. Oui, je crois que j’enverrai une bouteille à la mer afin d’avertir et de préserver des naufrages les populations qui n’ont pas encore conscience que la nature est chose fragile.
 
Je choisirai un jour de gros temps, un de ceux qui vous font monter les marées d’équinoxes jusqu’à l’intérieur des terres. Alors, à la syzygie descendante, je lâcherai le contenu de mon espoir. Le récipient devra être solide pour résister à la pression marine. Le message sera clair, transparent comme le cristal des âmes pures. Je le détaillerai ainsi : « Hommes et femmes de toutes nationalités ce que vous recherchez, vous l’avez en vous. Soyez heureux de ce que vous avez et vous serez bien plus riches. Vous devez tous vous regarder dans les yeux comme des frères. Ce que vous faites à votre ennemi, vous le faites à vous-même. Vous tuez  aujourd’hui l’enfant que vous avez été. Pardonnez mais n’oubliez pas. Ne dévorez pas sans vergogne la nature qui survient à tous vos besoins. Pensez à être plus circonspects quand vous abattez des animaux ou que vous arasez une montagne ; un sol stérile n’a jamais nourri personne. »
 
Je porterai ma bouteille un lundi, en espérant qu’elle touchera une grève le samedi, car les gens seront plus détendus pour en examiner le contenu. Un enfant, peut-être, en jouant sur le sable, la trouvera et ressentira l’excitation de l’explorateur qui vient de découvrir une région inconnue. En fait, ce sera bien un petit bout de terre qu’il tiendra entre  ses mains potelées. Il en jouera un instant avec ses amis, shootera nécessairement dedans et là, le message jaillira de la bouteille cassée, comme un génie sortant de sa lampe.
 
Bien entendu, il ne  lira pas cette langue, pas plus que je pourrai parler la sienne. Il avertira ces parents qui bien sûr possèderons Internet et déchiffrerons le message  avec un outil de traduction. Ils contacteront alors les dépositaires de l’autorité de la commune, du village, de la ville, que sais-je encore… Il y aura     des palabres, des colloques, des séminaires, des réunions d’information. Les journaux, les réseaux sociaux et la télévision s’empareront de l’affaire. Les politiques prendront parti et les religieux se signeront. Des associations du pour et du contre seront créées. L’enfant ayant trouvé le papier fera le buzz sur le web. Une vidéo sera tournée à l’endroit de la découverte. Elle sera vue des millions de fois.
 
Un débat public sera engagé, car la teneur du texte paraîtra comme une énigme :
-Qu’a voulu dire l’auteur ? On se perdra en conjectures car les mots utilisés dans la construction de la missive ne correspondraient plus à la vie d’aujourd’hui.
-C’est tout juste s’il ne parlait pas d’amour, diront les plus clairvoyants ! Non, ce résumé de périphrases et tout à fait anachronique ! C’est un doux rêveur qui  l’a rédigé !
-Peut-être un anachorète dans sa grotte ! Oseront les plus hardis.
-Pourtant, si l’on examine le papier, on se rend bien compte qu’il est contemporain de notre époque, c’est cela qui est troublant, comment peut-on écrire des énormités pareilles à notre époque !
Un expert et un contre expert confirmeront l’utilisation d’un support blanc de quatre vint dix grammes, généralement utilisé pour les imprimantes.
 
-Nous ne pouvons en rester là ! Clama l’opposition, qui attendait son heure, mettant au défi le gouvernement de prendre ses responsabilités. Face à la crise imminente, car on craignait la guerre civile, un consensus fut trouvé. Dans les cas les plus graves, on avait recours à l’ultime alternative. Elle ne relevait ni de politique, ni de religion mais d’un conseil de sages, qui pouvait donner un avis très objectif dans les situations les plus conflictuelles.
 
Ils se réunirent pendant quinze jours. On leur apportait à boire et à manger par un sas et ils n’avaient pas le droit de sortir ou de commenter ces évènements gravissimes. Même leurs épouses ne devaient en aucun cas les faire parler, pas même sur l’oreiller ! Ils étaient comme des jurés à un procès d’assises.
 
A l’issue du quinzième jour, un porte-parole annonça la grande nouvelle ; les grands éclairés avaient trouvé un compromis. Au vu de l’importance de la déclaration, un jour de congé national fut décrété.
 
Le plus âgé du groupe s’avança, chancelant, soutenu par les plus jeunes.
-Nous avons longuement examiné ce document dont le contenu illicite est une atteinte à nos bonnes mœurs ! Il s’avère que nous avons eu l’idée de regarder au verso et là, la solution nous crevait les yeux ! Il y était mentionné que, pour que ce message puisse faire le tour du monde, il convenait à chaque pays de le remettre à la mer ! C’est ce que nous allons faire ; ainsi nous nous lavons les mains de ces propos lamentables qui n’honorent pas leur auteur !
Le jour d’après, sur le bord du quai, une foule énorme, assistait, soulagée, au lancer de la bouteille, qui s’en fut comme un bouchon au gré des courants.
 
Cela dit, j’aimerai, si j’envoyai une lettre à la mer, je souhaiterai que son contenu soit un avertissement, une supplique, mais aussi un espoir, au même titre que la colombe, ramenant dans son bec un rameau d’olivier en signe d’apaisement et de fraternité.

pinasse

 
 
17 décembre 2013

Pour une simple barque.

Pour une simple barque

 

Elle bouge à peine sous les caresses d’une marée nonchalante et les bouées autour d’elle sont les bouchons qui dansent, sans  s’enfoncer au contact des poissons de passage. Et ce miroir d’eau, où se cachent les images visibles aux seules ondines de ces lieux, semble refléter les pensées d’un adulte paisible ou la pureté d’âme d’un enfant innocent.

Elle n’est certes pas issue du bois qui autrefois faisait son charme, mais elle pose sur l’onde avec autant de majesté et de simplicité qu’un bâtiment  de grand pavois. Elle accompagne de toute éternité les hommes de la mer pour que nous puissions nous délecter des fruits de l’océan.

Je salue ta simplicité, compagne d’aigue-marine et si tes couleurs ne sont pas toujours en osmose avec l’écrin sur lequel tu navigues, il importe avant tout de révérer les fonctions de ta charge. Glisse longtemps encore sur l’onde claire, pour que je puisse longtemps encore, admirer la lumineuse féerie d’un Bassin que je souhaiterais éternel.

simplicite

10 novembre 2013

Retour vers le passé.

Retour vers le passé
Je n’arrivais pas à trouver le sommeil, cette nuit-là. La soirée de danse Country avait été particulièrement éprouvante et je repassais mentalement les dernières chorégraphies exécutées sur la piste. Trop énervé pour me livrer aux bras de la bienheureuse Morphée, je me pris à réfléchir sur le sens de la vie ; y-avait-t-il quelque chose, au-delà du monde qui m’entourait ?"J’avais beaucoup lu sur le sujet. Je ne voulais pas, comme ces libres penseurs, renier l’immortalité de l’âme et frissonner de terreur devant l’inconnu lors de l’arrivé du dernier jour. "
J’ai eu au cours de ma vie, quelques trop rares occasions de me rendre compte de la dualité manifeste du corps et de l’esprit."Vers la fin de la nuit je parvins enfin à m’endormir."Le rêve, très banal, commença ainsi."
L’action se déroulait à Saint Médard en Jalles où mon épouse et moi-même avions habités pendant de très nombreuses années."
"
Je désirai me garer dans un parking de la mairie. Au moment où j’engageai la voiture, la concierge ferma les portes et coinça l’avant du véhicule ; je ne pouvais alors ni avancer ni reculer. Furieux, je descendis et avertis la personne que j’allais de suite en parler au maire."Aussitôt, tel un sésame, les grandes baies vitrées s’ouvrirent et je pus engager mon véhicule à l’intérieur. Je me retrouvais ensuite dans une sorte de café et je me mis à discuter avec un groupe de jeunes gens. Au moment de nous séparer, je vis que ma voiture avait disparue. Toute l’équipe se mit à la chercher dans les environs, apparemment sans succès. Nous avisâmes un petite porte et là, je les avertis avec humour :"-Il ne faudrait pas qu’en la franchissant, on se retrouve dans une autre époque !"
Mes compagnons du moment disparurent et je me retrouvais au sein de la mairie. Une foule de personne vêtue d’habits des années trente y vaquait. Je ne connaissais personne. On aurait dit un colloque archéologique, car je vis de nombreuses cartes anciennes et quelques vieux mystères aujourd’hui résolus. Lorsque je voulus prendre la parole et dire à ces gens que ce qui paraissait extraordinaire à leurs yeux ne l’était plus, ils me dirent de m’occuper de mes affaires, et d’abord, qui j’étais !"
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Un peu décontenancé, je sortis et me retrouvais dehors. Il faisait un soleil magnifique, une clarté extraordinaire et une chaleur des mois d’été. Les bâtiments en pierre ressemblaient encore à quelque chose, car aujourd’hui, Saint Médard et devenue conforme aux villes du Bassin, avec la même urbanisation galopante. "
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Le réalisme était saisissant, sauf que j’étais aussi tangible dans ce lieu que vous qui me lisez. Vous êtes devant votre ordinateur, vous respirez, vous regardez autour de vous, vous vous touchez le poignet, vous savez que vous êtes bien présent à cet instant. Vos pensées et votre conscience sont bien là ! Et moi c’était pareil dans un autre monde, à une autre époque."
Pour m’assurer de l’authenticité de la situation, je froissais une feuille de platane et la portais à mon oreille ; je perçus très clairement le son que cela faisait. J’avisais un peu de sable, à mes pieds. Pour me convaincre que je ne rêvais pas, je le pris à pleine poignée et je le serrais fortement. Le sable se mit à couler entre mes doigts et je ne pus douter d’être là où je me trouvais. Je décidais de m’avancer sur la route où j’habitais autrefois. Ma femme devait certainement m’attendre et je pourrais me réveiller si c’était un rêve. Peine perdue, à perte de vue ce n’étaient que forêts. Evidement songeai-je, si je suis dans les années trente ce n’est pas étonnant. Cependant, prisonnier de ce monde où j’évoluais avec mes pensées et ma conscience, je commençais à paniquer. Comment pourrais-je partir d'ici? Je me posais des questions. Etait-il possible de revenir ainsi dans le passé ? Etais-je en train de revivre une incarnation précédente, Etais-je mort ? Cette question m’effraya, car je n’avais averti personne de mon départ et je savais que j’avais encore des choses à terminer, mais à l’époque moderne."Alors, il me revint à l’esprit un texte que j’avais lu, dans le quel il suffisait de penser à son corps pour le réintégrer."
Ce que je fis.
Je dis mentalement ; "je désire revenir dans mon corps à l’époque actuelle !"Sous mes yeux ébahis, je me sentis soulevé de terre comme une plume et je perdis conscience."
Lorsque j’ouvris les yeux, je me rendis compte avec soulagement que j’étais dans mon lit à deux pas de mon cher Bassin."Ceci n’est pas la divagation d’un poète ni une histoire inventée de toutes pièces. C’est pour apporter un peu d’espoir que je me suis permis de vous la transmettre."
François Veillon
en cours de promenade_web

 

19 août 2013

LE VOYAGE AU TEICH

LE VOYAGE AU TEICH

 

Nous garons le véhicule sur le parking du Relais Nature. L’ombre salvatrice d’un arbre étend son ombre bienfaisante et nous promet la fraîcheur au retour de la balade. Le sac à dos est bien arrimé et les sangles bien tirées. Nos mains se joignent comme au début où nous nous sommes juré fidélité. Le voyage commence sur le sentier verdoyant de la forêt galerie. Sur notre droite la rivière tranquille se fraie un passage au travers des arbres abattus par le courroux  des dernières tempêtes.

Des plages de sable blond ourlent le bord de la Leyre. Nous nous approchons, la quiétude de l’onde me semble bien trompeuse, car je la sais puissante et impétueuse.

Des hordes de moustiques viennent nous assaillir. Nous les accueillons avec de chaleureux applaudissement suivis de claques amicales. Mais ils sont constitués de compagnies et de divisions organisées  nous obligeant à une retraite stratégique.

Nous saluons au passage des gens inconnus. Nous croisons des sportifs qui se jouent des obstacles en évitant prestement les ornières et racines qui jonchent le parcours. Eux ne disent pas bonjour, trop occupés qu’ils sont à consulter  leur montre où doivent se lire les kilomètres, le temps et la fréquence cardiaque. Sur ma gauche un chêne énorme balise le sentier. Je lui fais un léger signe de tête, car il abrite peut-être un esprit de la nature et je n’ai pas envie, par mon impolitesse, de me faire poursuivre par quelque  troll aux grandes jambes de bois.

 Nous arrivons enfin au port du Teich. Nos chevilles tourmentées par les inégalités  du sol nous font souffrir. Que de changement ! Tout d’abord nous voyons un bassin de baignade où évoluent un grand nombre de personnes. Les voitures occultent le grand parking par centaines. Le port s’est considérablement agrandi. La présence nautique aussi. Nous ne reconnaissons plus rien. Même la grande motte de sciure que nous aimions escalader a été arasée…

 Nous faisons une petite halte sur une table de bois et le déjeuner copieux restaure nos forces affaiblies.  Devant nous,  des constructions à étages s’immiscent entre les près où paissent des chevaux  et le parc ornithologique. Nous écartons de notre esprit une urbanisation naissante qui pourrait envahir ce site préservé. Il est temps de repartir. De nouveau harnachés, nous reprenons la route ou plutôt le sentier constitué d’une argile dure où il fait bon marcher. Ce n’est plus ce chemin montant sablonneux malaisé, mais de tous les cotés, le soleil est encore exposé.

 A gauche, dans le parc nous observons divers volatiles aux cris gutturaux. Ils plongent le cou dans l’eau sans se mouiller les ailes et ramènent des petits alevins qu’ils avalent goulûment. Ici chaque écluse porte un nom. Nous saluons un homme qui fait boire et déboire au gré de la marée.

Nous entendons au loin le vrombissement bien connu des jets-skis. Une odeur d’essence envahit nos narines palpitantes? avides des senteurs du grand large. Lorsque nous arrivons, nous pouvons contempler le spectacle magnifique de ces sportifs qui font des huit sur la rivière et nous sommes émerveillés des grandes vagues qu’ils créent sur les bords. Nous savons aussi que c’est utile pour les fonds marins, car ainsi ils sont oxygénés !

 Enfin, nous parvenons à une plage vraiment magnifique. Peu de monde, une vue panoramique réellement exceptionnelle. Deux grosses tâches blanches gâtent un peu le paysage. Ce sont deux gros cygnes adultes morts. Nous nous approchons de la marée qui monte. De petites vagues lèchent peu à peu  la plage de sable fin. La lumière me vint.

-Regarde ! Dis-je à mon épouse. Il est normal que les cygnes meurent, car ils ne peuvent plus voir le poisson ! En effet l’eau que je croyais préservée et limpide en ce lieu, présentait une turbidité que l’on pouvait aussi apercevoir dans notre Bassin Nord.

Elle ne fut pas convaincue par mes savantes explications.

 Tout-à-coup, je tombais à genoux.

-Tu ne vas pas bien ? S’enquit aussitôt ma moitié.

-C’est inespéré ! Je ne pensais pas, de mon vivant, revoir cela !

Je brandis sous ses yeux incrédules une poignée de varech que je portais aussitôt sous mon nez afin de me rappeler les senteurs iodées d’autrefois.

Au vu de cet instant rarissime? la gorge de mon épouse se serra.

-On le ramène à la maison ! Fit-elle dans un souffle.

Le retour se passa sans incident. Grâce aux fumées de la Smurfit nous sûmes que nous étions sur le bon chemin.

Il était temps de rentrer.

François Veillon

Lanton.

Copie (2) de Copie de cygneoideau

 

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